La da’wah des groupes égarés
Shaykh Muqbil ibn Hâdî Al-Wâdi’î
Shaykh Muqbil a répondu à certains innovateurs en disant :
"Et toi, miskîn, qu’as-tu fait ? Qu’as-tu accompli ?
Tu as perdu tes années des jeunes dans les pièces de théâtre, les chants, et les voyages inutiles. Tu les as mis en garde contre les gens de la sunna, comme si le sunnite était devenu l’ogre pour eux, lorsqu’il arrive (dans une ville) ils partent en voyage avec leur famille et leurs amis.
Mais la vérité apparaîtra ! Et quelle bonne parole a prononcé un de nos frères qui était parmi les frères musulmans (le shaykh les appelle Ikhwân Al-Muflisîn, au lieu de Muslimîn, ce qui signifie celui qui est perdant, ruiné) et qui dit : Ils nous parlaient du djihad sur le sentier d’Allah, au point que nous nous sentions comme des bombes explosives, et le soir d’après il nous faisait une pièce de théâtre qui effaçait cette fougue.
Il y a une chose contre laquelle je veux mettre en garde, que ce soit des prêcheurs au Yémen, en Arabie, dans le Najd ou au Pakistan. Ils se servent du djihad pour attirer les jeunes et montrent devant eux héroïsme et courage, ils disent : ce gouvernement est mécréant. Et les jeunes disent : ça c’est héroïque. Alors que lui ne prend pas part au djihad, mais il dit cela uniquement pour t’attirer vers les groupes égarés qui ont transformés les jeunes musulmans, les ont divisés et en ont fait des groupes et partis.
C’est pourquoi il faut se tourner totalement vers la recherche de la science.
Ils disent aussi : si vous allez à Dammaj pour apprendre le hadith il n’y a pas de problème, mais pour ce qui est de la pensée et la manière de faire da’wah, ils ne connaissent pas l’actualité (Al-Wâqi’, l’état du monde et de la communauté). Plus grave encore, ils ont dit à shaykh Al-Albânî qu’il ne connaissait rien de l’actualité. Et je ne sais pas ce qu’ils entendent par « Fiqh Al-Wâqi’ » ? Cela signifie-t-il connaître les rues du Caire et combien il y a de rues à Bagdad ! Quant à l’actualité, qui l’ignore ? Ne l’ignorent que les ânes ! Allah dit dans Son Livre :
« Et Allah vous cite (en exemple) une ville qui était en sécurité, tranquille ; sa part de nourriture lui venait de partout en abondance. Puis, elle se montra ingrate aux bienfaits d’Allah. Allah lui fit alors goûter la violence de la faim et de la peur en punition de ce qu’ils faisaient. » (An-Nahl : 112)
Source : Ghâratul-Ashritah (2/369-370)
Shaykh Muqbil ibn Hâdî Al-Wâdi’î
Traduit par les frèrse de mawqi' Assahat
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