Quand la personne est-elle considérée comme ayant délaissé le Coran ?
Cheikh Muhammad Ibn Hadi Al-Madkhali
Ecouter l'audioQuestion :Qu’Allah soit bienfaisant envers vous noble Cheikh. Un questionneur dit : Quel est le sens du délaissement du Coran ? Est-ce qu’une règle détermine quand la personne est considérée comme ayant délaissé le Coran si elle ne clôture pas le Coran pendant une certaine période ? Est-ce que celui qui est occupé par la mémorisation et ne clôture pas le Coran à cause de cela est considéré comme ayant délaissé le Coran ?
Réponse :Louange à Allah et que la prière et le salut soient sur le Messager d’Allah ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons.
Ceci dit :
Le délaissement du Coran est de deux sortes :
le délaissement de sa lecture,
le délaissement de sa mise en pratique et du suivi de ce qui y est mentionné.
Quant à la première sorte, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a expliqué dans le hadith de Abdullah Ibn ‘Amr ce qu’il convient à la personne de faire : il le lit en un mois, c'est-à-dire un juzz par jour, et cela ne lui nuit pas, par Allah, cela ne lui nuit pas et ne prend pas de son temps. S’il s’assoit après le fajr un quart d’heure pour lire un hizb, cela lui nuit-il ? Non, cela ne lui nuit pas. S’il lit un hizb après avoir emmené ses enfants à l'école, cela lui nuit-il ? Non, cela ne lui nuit pas, il est capable de le faire. De la même manière dans la soirée, après le maghrib ou la ‘icha, et s’il ne peut pas, alors avant de dormir, il utilise ses derniers instants et ses derniers souffles avant de dormir pour lire le Coran. Il lit un hizb en un quart d’heure et finira ainsi le Coran en un mois par la permission d’Allah, car le juzz est composé de deux hizbs.
Et le plus éminent est de le clôturer en trois jours, il ne doit donc pas le lire en moins de trois jours. Ibn Abbas a dit à ce sujet de ne pas le réciter rapidement comme une poésie ou à la manière de celui qui se débarrasse de dattes avariées [1] car il ne comprendra pas ce qu’il récite. Cependant, il peut le lire en trois, sept, quatorze, vingt-et-un jours ou un mois, il divise le Coran de cette manière.
Quant à celui qui récite de mémoire, cela est encore plus simple pour lui, car c’est pour lui une révision. S’il récite à partir du début du moushaf, de sourate al-baqara, il récite et révise en même temps ce qu’il a mémorisé, cela est donc plus simple pour lui. Et même lorsqu’il atteint la fin de ce qu’il a mémorisé, il finit de réciter en lisant et ainsi il le mémorisera inchaAllah. En effet, lire constamment ce qu’il n’a pas encore mémorisé l’aidera à le mémoriser, car il l’aura beaucoup répété. Cela n’est donc en aucun cas un empêchement pour lui.
[Fin de la réponse de Cheikh Muhammad Ibn Hadi Al-Madkhali, qu’Allah le préserve]
[1] C'est-à-dire qu’il prononce les mots de manière si rapide qu’il ne réfléchit même pas à ce qu’il dit.
Traduit et publié par an-nassiha.com
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