Quand et où se fait le "Takbîr" de la fête du sacrifice
Shaykh Ibn Baz
Certes le « Takbîr » pour le sacrifice est légiféré, et il est à effectuer du 1er jour au 13ième du mois de « Dhûl-Hidjdja ». Allâh - Ta’âla - a dit :
« Et pour invoquer le nom d’Allâh aux jours fixés. » [1] Ces jours sont les dix premiers jours du mois. Allâh - Ta’âla - dit : « Et invoquez Allâh pendant un nombre de jours déterminés. » [2] Ce sont les jours dits de « Tashrîq ». Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa salam) a dit :
« Les jours de « Tashrîq », sont des jours pour manger, boire et invoquer Allâh -’Azza wal-Djal. » Rapporté par Muslim dans son Sahîh. Et al-Bukhârî a cité dans son Sahîh de façon suspendue que :
« Ibn ’Oumar et Abû Hurayra (radhiallâhu ’anhumâ) se rendaient dans les marchés au cours des dix jours et procédaient au « takbîr » et les gens le reprenaient après eux ». [3] De même ’Oumar Ibn al-Khattâb et son fils Abdullâh (radhiallâhu ’anhumâ) se livraient au « Takbîr » en élevant leur voix le jour de Mina dans la mosquée et dans les tentes, jusqu’à ce que Mina soit recouverte de « Takbîr ».
Il a été rapporté que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa salam) et un groupe de Compagnons (radhiallâhu ’anhum) procédaient au « takbîr » à la suite des cinq prières depuis la prière de l’aube de la journée de ’Arafa jusqu’à la prière de « al-’Asr » au 13e jour de « Dhûl-Hidjdja ».
Mais ceci concerne ceux qui ne font pas le pèlerinage. Quant au pèlerin, il se préoccupe de la « talbiyyah » [La prononciation de venue au pèlerinage] tant qu’il conserve l’état de sacralisation et jusqu’à ce qu’il procède à la lapidation de la « Djamrat al-Aqba » au jour du sacrifice.
Après cela, il pourra s’occuper de la prononciation du « Takbîr ». Il commence cette pratique avec le lancement du premier caillou contre la « Djamrat » sus indiquée. Et si le pèlerin fait le « takbîr » avec la « talbiyyah », il n’y a pas de mal à cela. Certes Anas (radhiallâhu ’anhu) a dit : « Certains répétaient la « talbiyyah » au cours de la journée de « ’Arafa », et nul ne les blâmait, et d’autres procédaient au « takbîr » et nul ne les blâmait. » [4]. Cependant, la « talbiyyah » est meilleure pour le pèlerin et le « Takbîr » pour les autres au cours des jours sus mentionnés. Cela vous permet de savoir que les « glorifications absolues » et celles limitées se regroupent selon le dire le plus authentique des paroles des savants en cinq jours, et qui se présentent comme suit :
La journée de ’Arafa :
La journée du sacrifice
Et les trois jours de « Tashrîq »
Quant au 8e jour et ceux qui le précèdent depuis le début du mois, le « takbîr » qui y est pratiqué est absolu et n’est pas lié, compte tenu des versets et traditions. Il est rapporté dans le « Mousnad » [de l’imâm Ahmad] d’après Ibn ’Oumar (radhiallâhu ’anhu) que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa salam) a dit : « Il n’est pas de jours plus importants auprès d’Allâh et d’action qui soit le plus aimée que ces dix jours. Multipliez-y le « Tahlîl » [il n’y a de dieu qu’Allâh], les « Takbîr » [Allâh est le plus grand] et les « Tahmîd » [louange à Allâh] » ou comme il a dit (’alayhi as-Salat wa salam). [5]
Notes
[1] Coran, 22/28
[2] Coran, 2/203
[3] Rapporté par al-Bukhârî
[4] Rapporté par al-Bukhârî - n°970
[5] Madjmou’ Fatâwa de SHeikh Ibn BâZ, 13/17-19
Source :
http://www.manhajulhaqq.com/spip.php?article396