Est-il meilleur de lire le Qoran pendant le Ramadhân, ou de le mémoriser ?
SHeikh Sâlih Âl-SHeikh (Qu’Allâh le préserve)
Je demande à Allâh – ‘Azza wa Djal – qu’Il m’accorde ainsi qu’à vous-même le moyen de l’acceptation des actes et le pardon.
Certes, il a été rapporté de Mâlik Ibn al-Hawîrath (radhiallâhu ‘anhu) que le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) est monté sur le Minbar et a dit : Amîn, Amîn, Amîn. Quelqu’un a dit :
Ô Messager d’Allâh ! Tu es certes monté sur le Minbar et tu as dit : Amîn, Amîn, Amîn. Le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) a dit : «
Effectivement, Djibrîl est venu me voir et a dit : Celui qui atteint le Ramadhân et il ne lui est pas pardonné et rentre dans le feu, qu’Allâh l’éloigne ! Dis : Amîn. Alors j’ai dit : Amîn. Celui qui atteint (la vieillesse de) ses deux parents ou l’un d’eux et ne se comporte pas bien avec eux puis meurt et rentre dans le feu, qu’Allâh l’éloigne. Dis : Amîn. Alors j’ai dit : Amîn. Et celui auprès de qui tu es mentionné et ne prie pas sur toi et meurt, qu’Allâh l’éloigne ! Dis : Amîn. Alors j’ai dit : Amîn ». [1]
Dans les deux Sahîh il a été rapporté que le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) a dit :
« Celui qui jeûne le mois de Ramadhân avec foi et en espérant la récompense, ses péchés précédents lui sont pardonnés. » et dans un autre rapport : «
Certes celui qui prie avec l’imâm jusqu’à ce qu’il termine, il lui est écrit la nuit de prière complète »
Lorsque cela t’apparaît clairement ainsi, le mois de Ramadhân est certes un mois unique dans l’année, un mois qu’Allâh – ‘Azza wa Djal - a rendu sacré, et Il lui a accordé la bénédiction, et c’est en ce mois qu’Il a révélé le Qor’ân : «
(Ces jours sont) le mois de Ramadhân au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. » [2]
De même, notre Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) était particulièrement généreux en ce mois, et donateur. Djibrîl enseignait au Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) le Qor’ân en ce mois, et Djibrîl écoutait, au point que dans la dernière année du vivant du Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam), Djibrîl l’a révisé avec lui deux fois dans la langue des Qouraych.
Le mois de Ramadhân a été décrit par Allâh – ‘Azza wa Djal comme étant le mois du Qor’ân, et le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) multipliait la lecture en ce mois. C’est pourquoi il est indiqué que la lecture en ce mois est particulièrement bénéfique. C’est aussi pourquoi les anciens pieux prédécesseurs multipliaient leur lecture en ce mois. Certains d’entre eux récitaient le Qor’ân trois fois en ce mois, d’autres toutes les nuits et tous les jours, d’autres deux fois par nuit et par jour. Les savants ont dit que cela ne contredit pas ce qui a été rapporté dans le hadîth comme interdiction du fait de réciter en moins de trois jours, comme le dit le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) : «
Ne peut comprendre le sens des versets du Qor’ân, celui qui le récite en moins de trois jours. » [3]
Cela concerne celui qui le lie rapidement sans le comprendre. Mais celui qui organise son temps, et trouve le temps propice à le lire en moins de trois jours, il n’y a pas de mal à cela, et il le fera comme le faisaient les anciens pieux prédécesseurs.
Le fait de lire le Qor’ân est meilleur que de juste le mémoriser, sauf pour celui qui se donne à la mémorisation de peur de l’oublier. C’est-à-dire qu’il craint de l’oublier s’il se contente juste de le lire. Car le fait de lire seulement en l’oubliant est une erreur. Celui qu’il le délaisse au point de l’oublier commet un péché. C’est dans ce cas que la personne s’adonne à sa mémorisation dans la crainte de l’oublier. Sur cette base, pour répondre à la question, il est meilleur de se consacrer à la lecture du Qor’ân en occupant son temps au mieux. Car pour chaque lettre récitée, la récompense est multipliée par dix. Il faut donc agir selon ce qui est plus simple pour la personne et lire. Et si elle a mémorisé le Qor’ân, le mieux alors sera pour elle de le réviser. Qu’Allâh nous assiste tous à ce qui Lui plait. [4]
Notes
[1] Rapporté par Ibn Hibbân
[2] Coran, 2/185
[3] Rapporté par at-Tirmidhî et Ibn Mâdja
[4] Al-Adjwibat ul-Bouhoûth wal-Moudârissât ul-Mouchtamilat ‘alayhâ ad-Douroûss il-‘ilmiyyah du SHeikh Sâlih Âl-SHeikh, 3/460-462
source:
http://www.manhajulhaqq.com/spip.php?article504