Rattraper la prière des deux fêtes

Q: Le matin, du jour béni de l`Aîd Al-Fitr (la fête du rupture du jeûne), à notre arrivée au lieu de la célébration de la prière de la fête, dans l’un des endroits des environs de la Ville de Taëf et plus précisément dans la Province de Banou Mâlik, nous avons constaté que l'imâm a déjà terminé la prière et s’apprêtait à parachever le prêche. Les gens qui sont arrivés en retard ont demandé à une personne présente de diriger leur prière. Leur nombre dépassait cinquante. Cette personne se leva et présida à leur prière en accomplissant deux rak`as alors que l'imâm continuait son prêche. A la fin de la prière, une vive discussion s'en est suivie



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au sujet de la validité de cette prière. Nous souhaitons que votre Eminence nous dise quel est le degré de validité de cette prière accomplie? Qu'Allah vous fasse don de tous les biens. Paix sur vous!



R: La prière des deux fêtes est une obligation collective (Fard Kifâya), de sorte que si une partie des musulmans s'en charge, le reste en est dispensé sans qu’il y ait de grief contre eux. D'après la situation décrite dans votre question: Il est arrivé que la prière obligatoire a été effectuée par ceux qui ont prié en premier - ceux qui ont assisté au prêche de l’imâm - Celui, parmi les retardataires, qui désire rattraper cette prière, il est louable pour lui de le faire, il doit l’effectuer, comme elle se présente, sans la faire suivre d'un prêche. Ceci est l'avis de l'imâm Mâlik, d'Ach-Châfi`î, d'Ahmad et d'An-Noukh`aî et d'autres savants. Le principe de base, se trouve dans ce qui mentionné dans cette parole du Prophète : Lorsque vous vous rendez à la prière, rendez-vous-y en toute tranquillité et quiétude. Priez en commun ce que vous rattrapez et complétez seuls ce que vous avez manqué. Puis ce qui a été rapporté au sujet de 'Anas (Qu'Allah soit satisfait de lui) qui lorsqu'il lui arrivait de manquer la prière de l`Aîd, il rassemblait sa famille et ses maîtres et accomplissait la prière que dirigeait alors `Abd-Allah ibn 'Abî `Otbâ son maître, en effectuant deux rak`as dans lesquelles il faisait le Takbîr (dire: 'Allahou Akbar [Dieu est le plus grand]). Il convient, dès lors, à celui qui arrive en retard à la prière de l`Aîd, alors que l'imâm fait le prêche, d'écouter d'abord le prêche puis de rattraper les deux rak`as de la prière de l`Aîd et ce afin d'avoir la rétribution des deux œuvres.