Faut-il accomplir la prière mortuaire (Al-Janaza) sur le suicidé, le fornicateur et l’ivrogne
L’Imam Al-Barbahârî et Shaykh An-Najmi
“Fait partie de la Sunna de prier sur quiconque meurt parmi les adeptes de la Qibla : celui qui est lapidé, le fornicateur et la fornicatrice, celui qui se suicide, et d’autres parmi les adeptes de la Qibla, l’ivrogne et d’autres encore. Fait parti de la Sunna de prier sur eux.
On ne doit exclure de l’islam personne parmi les adeptes de la Qibla à moins qu’elle ne rejette un verset du Livre d’Allah سبحانه و تعالى ou une parole du Messager d’Allah ﷺ, prie ou sacrifie pour autre qu’Allah. Si quelqu’un commet une de ces choses, tu dois l’exclure de l’islam, et tant qu’il n’en est rien, il reste croyant musulman de nom, mais pas en réalité.”
“Fait partie de la Sunna de prier sur quiconque meurt parmi les adeptes de la Qibla…”
C’est-à-dire même s’il meurt en ayant persisté sur les grands péchés, comme celui qui meurt lapidé, le fornicateur et la fornicatrice, celui qui se suicide, et d’autres parmi les adeptes de la Qibla, de même l’ivrogne, car même s’ils ont commis des grands péchés, on doit prier et invoquer pour eux.
Le mieux, selon mon avis et ce qui m’apparaît est que les gens qui sont pris comme modèles délaissent la prière sur celui qui se suicide et celui qui meut dans l’ivresse afin que cela soit un blâme adressé à d’autres, et le reste des gens doivent prier sur lui.
Je dis concernant la parole de l’auteur رحمه الله : “On ne doit exclure de l’islam personne parmi les adeptes de la Qibla à moins qu’elle ne rejette un verset du Livre d’Allah سبحانه و تعالى ou une parole du Messager d’Allah ﷺ…”
C’est là la voie de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah, ils n’excluent de l’Islam personne parmi les adeptes de la Qibla, c’est-à-dire qu’ils ne jugent que quelqu’un soit sorti de l’islam ou n’ait apostasié que s’il commet ce qui implique cela, comme le fait de rejeter un verset du Livre d’Allah سبحانه و تعالى en disant : “Je ne crois pas en ce verset et en ce qu’il contient.” ou s’il rejette quoi que ce soit de la parole du Messager ﷺ.
Quant à sa parole : “s’il rejette quoi que ce soit de la parole du Messager d’Allah ﷺ”
Il faut détailler cette question : s’il rejette un hadith authentique par fausse interprétation ou supputation, on ne le juge pas mécréant ou comme ayant commis un crime et un mal immense. Mais on juge mécréant celui qui rejette un hadith répandu ou une règle sur laquelle il y a unanimité et qui est nécessairement connu des musulmans, comme le fait de couper la main du voleur, par exemple, ou le fait de lapider le fornicateur qui à déjà connu le mariage, et d’autres choses semblables parmi les règles sur lesquelles il y a unanimité.
Concernant la preuve que le Prophète ﷺ n’a pas prié sur celui qui s’est suicidé, elle réside dans le hadith rapporté par Jâbir Ibn Sumarah qui dit : “On amena au Prophète ﷺ un homme qui s’était suicidé avec des flèches (Mashâqis) et il n’a pas prié sur lui.”
Muslim – 2157.
Shaykh Ahmed Shâkir رحمه الله a dit : “(Mashâqis) est le pluriel de (Shaqs) qui désigne une lance large ou longue, ou une flèche du même type.”
Quant à celui qui prie ou sacrifie pour autre qu’Allah tourne autour des tombes et invoque leurs habitants, s’il commet une de ces choses, il est considéré comme polythéiste d’un polythéisme majeur, et il sort de l’islam par son acte.
Et le sens de sa parole : “tu dois l’exclure de l’islam” c’est-à-dire juger qu’il est tombé dans l’apostasie.
Sa parole : “tant qu’il n’en est rien, il reste croyant musulman de nom, mais pas en réalité” il veut signifier que sa foi et son islam ne sont pas parfaits, mais la négation de la réalité fait tomber dans la négation de l’essence de la chose, donc il ne convient pas de dire cela. Il faut plutôt dire, comme il a précédé, que c’est un musulman à l’islam imparfait ou un pervers.
Source :
https://salafislam.fr/faut-accomplir-priere-mortuaire-al-janaza-suicide-fornicateur-livrogne-limam-al-barbahari-shaykh-an-najmi/